En cette année jubilaire, année de grâce, c’est le moment de célébrer le jubilé de la vie consacrée.
Nous rendons grâce à Dieu pour le don de la vocation, pour le don d’être au service du Seigneur et de le suivre chaque jour.
Le pape Léon XIV, dans son homélie adressée aux venus de nombreuses régions du monde – religieux et religieuses, moines et contemplatives, membres d’instituts séculiers, personnes appartenant à l’Ordo virginum, ermites et membres de “nouveaux instituts” – venus à Rome pour vivre ensemble le pèlerinage jubilaire, pour confier votre vie à cette miséricorde dont, à travers votre profession religieuse, vous vous êtes engagés à être le signe prophétique, car vivre les vœux c’est s’abandonner comme des enfants dans les bras du Père.

« Demander », « chercher », « frapper » – les verbes de la prière utilisés par l’évangéliste Luc – vous sont familiers, vous qui êtes habitués, par la pratique des conseils évangéliques, à demander sans prétendre, dociles à l’action de Dieu. Ce n’est pas un hasard si le Concile Vatican II parle des vœux comme d’un moyen utile pour « pouvoir recueillir en plus grande abondance le fruit de la grâce baptismale » (Const. dogm. Lumen gentium, n. 44). « Demander », en effet, c’est reconnaître dans la pauvreté que tout est don du Seigneur et rendre grâce pour tout ; « chercher » c’est s’ouvrir dans l’obéissance à la découverte, chaque jour, du chemin de sainteté à suivre selon les desseins de Dieu ; « frapper » c’est demander et offrir à ses frères les dons reçus avec un cœur chaste, en s’efforçant d’aimer tout le monde avec respect et gratuité.

« Demander », « chercher », « frapper », cela signifie donc aussi regarder en arrière sa propre existence, rappeler à son esprit et à son cœur tout ce que le Seigneur a accompli au fil des ans pour multiplier les talents, pour faire croître et purifier la foi, pour rendre la charité plus généreuse et plus libre. Parfois, cela s’est produit dans des circonstances joyeuses, d’autres fois de manière plus difficile à comprendre, peut-être à travers le creuset mystérieux de la souffrance : mais toujours dans l’étreinte de cette bonté paternelle qui caractérise son action en nous et à travers nous, pour le bien de l’Église (cf. Const. dogm. Lumen gentium, n.43).
Ne cessons pas de chercher, de frapper et de demander afin qu’il ne manque pas de personnes pour annoncer la Bonne Nouvelle.

